http://www.festival-larochelle.org/festival-2017/festival-a-lannee/cine-concerts
Mes paupières me semblaient fortement étouffées par la résonance comme si on leur avait collé une
épaisse couche d'une onde sonore.
Du côté des vagues rochelaises, le festival de films de la Rochelle dans sa 45ième édition,
expose la plonge d’obscurité sonore, chaque jour à multiple possibilités, toujours dans la salle bleue
résonnante.
L'intrigue du ciné-concert se trouve dans l’interprétation musicale, comme Bruno Coulais suggérait, que la musique devient un personnage fantomatique supplémentaire. (Soirée à l'aquarium, hommage, jouée par Jean Michel Bernard)
Admettant que là, je comprenais mieux la définition de 'Ragtime': «Danser sur le clavier du piano sous l'eau» mais qu'est-ce que ce fantôme provoque en nous ?
Au fond, c'est effectivement inévitable de porter nos tenues de plongée et noyer l'expérience qui
nous allume. Le mouvement du son dans la salle crée une expérience exceptionnelle, et j'ai
l'impression que cette expérience nous immerge entre les mots de Francisco López:
«Since sound is a vibration of air and then of our inner ear structures, it belongs to these as much as
to the source»
L'objet sonore se propage dans l'air et du coup, le son appartient a la personne qui l'écoute.
Est-ce-que l'auditeur devient l'auteur de sa propre expérience? Par ses connections personnelles
visuelles-sonores? Il est possible que le son 'live' du ciné-concert fasse écho de nos sensations, et
que finalement nos oreilles et nos yeux exécutent les films.
Dans la création ciné-concert d'Arnaud Fleurent-Didier, pour The ring d'Hitchcock, la composition
était faite par un synthétiseur, clavier, batterie électrique, guitare, boite à rythmes, looper (boucle) et le silence.
L'utilisation du silence était magistrale, comme un rappel à l'auditeur que c'est un élément
inhérent, qui existait déjà dans les films muets. Il ne faut jamais oublier que cette action est vivante
et vivide, quasi expérimental.
-Coda-
Je vous laisse avec une petite 'dose' de Brandon LaBelle pour respirer mieux sous l'eau…
«...A drip of water or in a signal pea tapping a piano key»
À l’inspiration du langage Gaga qui pousse à la synesthésie du sens